Avis Technique 16/05-4 88 Mur de façade Elco alvéolé
Avis Technique 16/
05-4 88
Mur de façade
Elco alvéolé
Titulaire :
Commission chargée de formuler des Avis Techniques
(arrêté du 2 décembre 1969)
Groupe Spécialisé n° 16
(Produits et procédés spéciaux pour la maçonnerie)
Vu pour enregistrement le
Pour le CSTB :
Bulletin des Avis Techniques
n° (à compléter par l’Édition)
Secrétariat de la commission des Avis Techniques CSTB, 4, avenue du Recteur-Poincaré, 75782 Paris Cedex 16
Tél. : 01 40 50 28 28 - Fax : 01 45 25 61 51 - Internet : www.cstb.fr
Toute représentation ou reproduction de ce document faite sans le consentement du CSTB est illicite. Elle constitue une contrefaçon au sens de la loi du 11 mars 1957.
CSTB 1998
2
Le Groupe Spécialisé n° 16 de la Commission chargée de formuler les Avis Techniques a
examiné le 19 janvier 2005 le procédé de mur de façade "ELCO Alvéolé" exploité par la
société ELCO. Ce procédé dérive du procédé qui, sous la même dénomination, avait fait
l’objet de l’Avis Technique 16/00-398. Il a formulé sur ce procédé l'Avis Technique ciaprès.
Cet Avis a été formulé pour les utilisations en France Européenne. Cet Avis ne vaut
que pour les fabrications bénéficiant d’un certificat de qualification CSTBat attaché à cet
Avis, délivré par le CSTB.
1. Définition succincte
Maçonnerie de blocs en béton apparents à alvéoles débouchantes,
empilés à sec par emboîtement horizontal et vertical à joints croisés et
renforcés localement par bétonnage dans les alvéoles, de potelets de
chaînage et de raidissement pour constituer des murs porteurs en
façade et, partiellement, en murs intérieurs de maisons individuelles et
de leurs dépendances, ainsi que des murs de bâtiments industriels ou
agricoles.
Cette paroi est organisée pour assurer le drainage à chaque niveau
des eaux de pluie qui la pénètrent et dont le recueil est assuré, au droit
du plancher de rez-de-chaussée et du plancher d’étage par une bavette
souple à larmier collée sur la rive de plancher.
En périphérie des volumes habitables, la paroi maçonnée reçoit un
complexe intérieur collé constituant un doublage isolant.
2. AVIS
2.1 Domaine d'emploi accepté
Murs porteurs en façade et partiellement en murs intérieurs, dans des
maisons individuelles ou petits bâtiments dont la hauteur des façades
ne dépasse pas 10 mètres. En variante, murs de bâtiments industriels
ou agricoles. L’utilisation éventuelle du procédé en zone sismique n’a
pas été examinée. L’utilisation du procédé pour la réalisation
d’acrotères n’est pas visé par le présent Avis.
2.2 Appréciation sur le procédé
2.21 Satisfaction aux lois et règlements en
vigueur et autres qualités d'aptitude à
l'emploi
Stabilité
La stabilité des murs de façade « ELCO Alvéolé » est normalement
assurée dans le domaine d'emploi accepté et dans les conditions de
conception et de mise en oeuvre précisées dans le Cahier des Prescriptions
Techniques et le Dossier Technique ci-après.
Sécurité incendie
Compte tenu de la nature des matériaux constitutifs des murs de
façade « ELCO Alvéolé », ceux-ci ne posent pas de problème particulier
dans le domaine d'emploi accepté.
Isolation thermique
Ce procédé peut permettre de satisfaire à la réglementation.
La vérification est à effectuer selon les Règles Th U en prenant pour
résistance thermique de la paroi en blocs R = 0,16 m
2 K/W dans
l’hypothèse où l’étanchéité à l’air du mur est assurée par le complexe
de doublage.
Isolement acoustique
Les essais réalisés au CSTB sur trois configurations de mur en blocs
de géométrie voisine et référencés dans le Dossier Technique ciaprès,
ont montré que la paroi extérieure associée à un doublage
isolant, permet de satisfaire à la réglementation sur l’isolement acoustique
contre les bruits de l’espace extérieur dans les zones où
l’isolement requis est égal à 30 dB avec un doublage plaque de plâtre/
polystyrène expansé ou avec une cloison de doublage sandwich
10+80+10 associant les mêmes matériaux.
Le mur en blocs ne permet pas d’assurer à lui seul l’isolement requis
en séparatif de logements.
Etanchéité des murs
En l’absence de revêtement intérieur, l’étanchéité à l’air n’est pas
assurée et il y a lieu d’en tenir compte dans l’évaluation de la compatibilité
d’une telle disposition avec la destination des locaux dans lesquels
on prévoit de l’utiliser (voir en outre le Cahier des Prescriptions
Techniques § 2.3.1.).
Par contre, sur la base des résultats d’essais mentionnés dans le
Dossier Technique, l'étanchéité à la pluie des murs de façade avec
doublage de ce procédé peut être considérée comme normalement
assurée dans le domaine d'emploi accepté. L'étanchéité à l'air repose
alors entièrement sur l’ouvrage de doublage et notamment sur l'efficacité
des dispositions prises pour le calfeutrement des raccords ou
percements de ce doublage qui doivent, de ce fait, être particulièrement
soignés. Le Cahier des Prescriptions Techniques indique les
prescriptions particulières à prendre en la matière.
Confort d'été
Pour la détermination de la classe d'inertie thermique des logements,
qui constitue un facteur important du confort d'été, pris en compte par
ailleurs dans le calcul du coefficient de besoins de chauffage des
logements, les murs extérieurs de ce procédé appartiennent à la catégorie
des parois à isolation intérieure, dont la faible inertie thermique
peut être compensée par leur association à des parois intérieures
massives (planchers et refends principalement).
Finition - Aspect
L'aspect est celui de maçonneries en blocs de béton apparents. Malgré
la relative fragilité de formes particulières des blocs « ELCO Alvéolé
», l’expérience à montré que leur intégrité peut être assurée au
stade final moyennant des précautions particulières de manutention et
stockage.
2.22 Durabilité - Entretien
Les blocs de béton apparents de ce procédé ne posent pas de problème
de durabilité intrinsèque dans le domaine d’emploi accepté.
Toutefois les contrôles portant sur la résistance et sur la précision
dimensionnelle des blocs revêtent ici une importance particulière en
raison du niveau élevé des exigences formulées et de leur incidence
directe sur le comportement des murs vis-à-vis de la fissuration à
laquelle le montage à sec les expose particulièrement. De ce point de
vue, les essais réalisés sur les blocs de la géométrie décrite dans le
présent Dossier Technique ont montré un comportement plus favorable
que les blocs de la géométrie antérieure (cf. chapitre B « Résultats
expérimentaux »).
La durabilité du doublage isolant intérieur peut être estimée équivalente
à celle qu’il aurait sur un support en maçonnerie traditionnelle,
étant entendu que cette appréciation est conditionnée par le respect
des valeurs limites des contraintes de compression verticale des parois
en blocs indiquées dans les Prescriptions Techniques ci-après.
L’épaisseur des parois longitudinales extérieures permet d’escompter,
compte tenu de la résistance du béton constitutif des blocs, une résistance
aux chocs satisfaisante, y compris en façade exposée à rez-dechaussée.
Dans ces conditions la durabilité globale des murs « ELCO Alvéolé »
utilisés dans le domaine d’emploi accepté ci-avant peut être estimée
équivalente à celle de murs en maçonnerie traditionnelle placés dans
les mêmes conditions.
2.23 Fabrication et mise en oeuvre
La précision dimensionnelle exceptionnelle visée ici nécessite un
équipement de précision tant pour la fabrication des blocs elle-même
que pour leur rectification sur produit durci. Pour que cette dernière
s’effectue dans de bonnes conditions il est nécessaire que la précision
de moulage des divers types de blocs soit homogène. Cette fabrication
fait l’objet d’un autocontrôle suivi par le CSTB et le CERIB dans le
cadre de la procédure des certificats de qualification CSTBat. Les
produits bénéficiant d’une telle certification sont repérables par la
présence du logo de la marque CSTBat suivi du numéro de marquage
apposé sur 5 % au moins de la production.
3 16/00-398
La mise en oeuvre des blocs nécessite un calepinage préalable précis,
un approvisionnement par lots regroupant près du maçon la variété
des blocs à mettre en place (après avoir apprêté ceux qui ont été
prédécoupés à cet effet) et une manutention avec précautions pour
éviter les épaufrures, notamment des blocs les plus lourds (blocs du
type « éclaté »). L’absence de toute possibilité de réglage sur la hauteur
d’étage engendrée par la pose à sec rend particulièrement stricte
l’exigence de précision de pose du premier rang. L’expérience a cependant
prouvé la faisabilité du montage décrit ici.
Ainsi qu’il est prévu (cf. § 4.1 du Dossier Technique) l’application de ce
procédé s’effectue en liaison avec le titulaire du présent Avis Technique
qui doit diffuser à tout applicateur (concepteur et entreprise), avec
le dossier de mise en oeuvre spécifique au projet, un cahier des charges
de mise en oeuvre reprenant au minimum le contenu du présent
Avis Technique (domaine d’emploi, prescriptions techniques de
conception-calcul et de mise en oeuvre,…) que l’applicateur est tenu
de respecter.
2.3 Cahier des prescriptions techniques
2.31 Prescriptions de conception et calcul :
•
Les dimensions, tant horizontales que verticales, des ouvrages
doivent être multiples du module propre au procédé.
•
L’association, sur la longueur d’un même mur porteur continu, de la
paroi en blocs « ELCO Alvéolé » à des maçonneries traditionnelles
de petits éléments ou en béton banché n’est pas visée dans le présent
Avis. Toutefois lorsque les blocs « ELCO Alvéolé » sont utilisés
en remplissage d’une ossature assurant à elle seule la stabilité et la
rigidité du mur, ils peuvent être associés dans ce même mur à
d’autres types de matériaux compte tenu de ce qu’ils n’interviennent
pas alors dans la déformabilité du mur. Par ailleurs, des murs adjacents
perpendiculaires ou obliques ou des trumeaux détachés du
reste des murs peuvent être réalisés avec d’autres maçonneries ou
en béton armé.
•
Le champ d’application du procédé est celui des ouvrages autres
que courants au sens de la norme X PP 10-202-3/A1 (référence
DTU 20.1 - partie 3 « Guide pour le choix des types de murs de façade
en fonction du site », paragraphe 4-4 visant les maçonneries
apparentes non doublées, murs de type I).
•
Les contraintes admissibles dans les parois porteuses sous l’effet
des charges verticales doivent être calculées, conformément au
chapitre 4 des Règles de calcul du DTU 20.1 en appliquant à la
contrainte de résistance caractéristique des blocs un coefficient global
de réduction égal à 14.
Ce coefficient n’est applicable que pour des murs dont la hauteur
libre ne dépasse pas 2,60 m. Au-delà, cette valeur de 14 est à multiplier
par les coefficients suivants :
hauteur du mur (m) Coefficient
2.60 à 2.80
2.80 à 3.00
3.00 à 3.20
1.25
1.60
2.00
Les charges de valeur localement supérieure, telles que des charges
concentrées, doivent être reprises sur des potelets en béton
calculés sans prise en compte des blocs dans lesquels ils sont coffrés.
•
On doit limiter à 8 m² la surface des panneaux de blocs entourés par
les potelets et les chaînages.
•
On doit utiliser pour la réalisation des bavettes souples formant
larmier, une membrane d’étanchéité en polyéthylène à faces gaufrées.
2.32 Prescriptions de fabrication
Les tolérances sur les dimensions et les variations dimensionnelles
des blocs doivent répondre aux spécifications de la norme NF P 14-
102 « Blocs en béton destinés à rester apparents, pour les blocs de
type C » sauf pour la hauteur des sections d’appui des blocs pour
laquelle le procédé impose une tolérance beaucoup plus réduite :
•
Précision dimensionnelle sur la hauteur des sections d’appui des
blocs :
± 0,3 mm
•
Précision dimensionnelle sur la hauteur d’un muret constitué de 5
rangs : les cotes extrêmes mesurées aux 4 angles supérieurs ne
devront pas s’écarter de plus de 3 mm.
De plus, la résistance caractéristique en compression rapportée à la
section brute, doit être supérieure ou égale à 5 MPa.
C’est pourquoi les produits doivent faire l’objet d’un autocontrôle suivi
par le CSTB et le CERIB, dans le cadre de la marque CSTBat.
2.33 Prescriptions de mise en oeuvre
Outre les prescriptions de mise en oeuvre données dans le Dossier
Technique établi par le demandeur, doivent être respectées les prescriptions
ci-après concernant :
•
La sécurité sur chantier : lorsque les murs en cours de montage ne
sont pas contreventés par d’autres murs perpendiculaires à leur plan
(et reliés l’un à l’autre par harpage des blocs) ils doivent, en raison
de leur relative instabilité, être étayés pendant la mise en oeuvre
jusqu’à la réalisation du plancher haut.
•
Les réservations et saignées dans les murs : les réservations et les
saignées horizontales et verticales ne sont pas admises dans les
blocs des murs ayant une fonction de résistance (murs porteurs ou
de contreventement) ; seuls les percements ponctuels au droit des
alvéoles sont autorisés. La réalisation de saignées dans les doublages
de murs extérieurs est interdite.
•
L’étanchéité à l’air qui ne peut être obtenue qu’en présence de
doublage. Il est rappelé que les prescriptions de mise en oeuvre
de ce doublage, outre celles habituelles conformes aux règles de
l’art, sont données au § 461 du dossier technique établi par le
demandeur : Pour assurer l'étanchéité à l'air du doublage, on dispose
un joint horizontal continu de mastic de 2cm minimum
d’épaisseur en rive de planchers et rive de plafond.
Conclusions
Appréciation globale
Pour les fabrications bénéficiant d’un Certificat CSTBat délivré par
le CSTB, l’utilisation du procédé dans le domaine d’emploi visé est
apprécié favorablement.
Validité : jusqu’au 31 janvier 2008
Pour le Groupe Spécialisé n° 16
Le Président
E.DURAND
3. Remarques complémentaires
du Groupe Spécialisé
Le procédé « ELCO Alvéolé », qui reprend pour l’essentiel les dispositions
figurant dans l’Avis Technique n° 16/00-398, aujourd’hui annulé,
vise l’utilisation de blocs dont les caractéristiques mécaniques de
compression ont été sensiblement améliorées, notamment par une
augmentation des rayons des congés de raccordement entre cloisons
transversales et longitudinales de ces blocs.
Les essais réalisés au CSTB sur trumeaux de hauteur d’étage ont
confirmé cet accroissement de la résistance notamment à la première
fissuration, et ont permis, outre l’établissement d’un coefficient global
de réduction plus favorable que celui donné dans l’Avis Technique
mentionné ci-avant, la validation d’un modèle pour le calcul des murs
de hauteur libre supérieure à celle des trumeaux testés. La contrainte
de résistance en compression à l’état limite ultime de service qui en
résulte est, comme dans l’Avis Technique du procédé d’origine, largement
suffisante pour couvrir le domaine d’emploi accepté.
Il est rappelé que les spécificités de ce procédé résident non pas
seulement dans le mode de pose à sec des blocs mais surtout dans
l’absence de remplissage ultérieur de ces blocs (sauf au droit des
potelets) et dans l’absence d’enduit. Il s’ensuit d’abord que pour limiter
4
les effets défavorables des « points durs » sur la capacité des murs à
transmettre les charges sans fissuration, les surfaces de transmission
doivent présenter une exceptionnelle précision de planéité, obtenue
par rectification à sec au disque diamanté. C’est la raison pour laquelle
le présent Avis est assorti de la nécessité de soumettre les fabrications
à un certificat de qualification CSTBat
. En l’absence d’enduit,
l’étanchéité à l’air ne peut être assurée que par le doublage intérieur.
Cette particularité est à l’origine des prescriptions visant le domaine
d’emploi des murs non doublés. Elle a aussi pour conséquence
qu’en cas d’immersion accidentelle du pied de mur, celui-ci n’offre pas
d’obstacle à la pénétration de l’eau, du moins au-dessus de l’extrémité
du relevé de bavette.
Compte tenu de son organisation, le mur « ELCO Alvéolé » fonctionne
comme un mur drainant, les inévitables pénétrations d’eau étant recueillies
et évacuées en pied d’ouvrage par une bavette souple à
larmier. A l’étage, le larmier s’insère dans une cannelure d’une douzaine
de millimètres de profondeur, débouchant à l’intérieur du mur. La
non-obturation de cette cannelure par la bavette ni par les gravois de
chantier requiert la plus grande attention. D’une façon générale la mise
en oeuvre du procédé nécessite beaucoup plus de soin que celle des
murs en blocs traditionnels, c’est pourquoi l’assistance technique que
le titulaire de l’Avis s’est engagé à apporter aux entreprises appliquant
le procédé revêt ici une importance particulière.
Le Rapporteur du Groupe Spécialisé
n° 16
M.CHENAF
5 16/00-398
Dossier Technique
établi par le demandeur
A. Description
1. Destination et principe
Le procédé « ELCO Alvéolé» est destiné à la réalisation de murs
porteurs en façade et, partiellement, en murs intérieurs, dans des
maisons individuelles ou des petits bâtiments devant répondre à
des exigences équivalentes ; en variante, le procédé permet la
réalisation de murs de bâtiments industriels ou agricoles. Il met en
oeuvre des blocs en béton à alvéoles débouchantes de 20 cm
d’épaisseur brute destinés à rester apparents, empilés à sec par
emboîtement horizontal et vertical à joints croisés pour la réalisation
des murs et des points singuliers de la construction. L’ensemble est
ensuite renforcé par des potelets verticaux de chaînage et de raidissement
réalisés à chaque niveau, au moins dans les angles
saillants et rentrants, ainsi que de part et d’autre des joints de
fractionnement du bâtiment. Cette paroi est organisée pour assurer
le drainage à chaque niveau des eaux de pluie qui la pénètrent et
pour les évacuer en pied du rez-de-chaussée au moyen d’une
membrane souple de rejet par larmier. Elle est complétée, en périphérie
des volumes habitables, par un complexe de doublage
isolant collé.
2. Matériaux
2.1 Blocs en béton
Le procédé « ELCO Alvéolé
» comporte plusieurs types de blocs
permettant de traiter tous les points singuliers d’un ouvrage en
maçonnerie.
2.11 Gamme des éléments préfabriqués
La gamme comporte 4 familles de blocs correspondant chacune
aux blocs conditionnés sur une même palette :
•
Le bloc standard, pour les parties courantes.
•
Les blocs d’angle droit et gauche, destinés au traitement des
angles sortants et rentrants dans les parties courantes des murs.
•
Les blocs d’about (bloc entier et demi-bloc) destinés à réaliser les
tableaux d’ouvertures, les reprises de refend, et les extrémités de
murs.
•
Les blocs de chaînage et de linteau :
-
bloc filant en U pour les rangs de chaînage intermédiaire sans
plancher, les linteaux, les dessous d’appuis de baies, les rampants
de pignons,
-
bloc débouchant pour continuité des potelets avec les chaînages
et les rampants de pignons,
Pour assurer les jonctions avec les autres éléments de gros oeuvre
(dalles, poutres, refends), on pratique sur chantier dans les blocs ci
avant les découpes nécessaires en L ou en empoche ment.
2.12
Caractéristiques : formes, dimensions et
poids des blocs
2.121 Formes des blocs
•
Les blocs standards courants, d’angle et d’about comportent
deux alvéoles principales séparées par une cloison transversale,
refendue par une alvéole centrale. Ces blocs qui présentent une
symétrie centrale, sont réversibles.
Les faces longitudinales extérieures peuvent être soit planes (aspect
lisse, grenaillé ou poli), soit clivées (face de clivage en relief
ou cannelé).
Les faces transversales, au profil de baïonnettes (disposées symétriquement
par rotation de 180° autour de l’axe central du
bloc), sont destinées à l’emboîtement vertical des blocs.
Les faces basse et haute présentent sur les bords extérieurs longitudinaux
des profils complémentaires de rainures et languettes,
destinés à l’emboîtement horizontal des blocs.
Des rainures longitudinales situées au pied des languettes du
côté intérieur du bloc sont destinées à évacuer dans les alvéoles
les eaux ayant franchi les languettes.
•
Les blocs d’about diffèrent des blocs standards par l’une de leurs
faces transversales qui est plane, ainsi qu’une empreinte sur une
partie de leur surface de compression permettant le passage de
ferraillage horizontal.
•
Les blocs de chaînage et linteau en U et en U débouchant présentent
le même volume extérieur que les blocs standards. Le
volume interne est évidé en forme de U de 90/165 ou 100/160
mm d’ouverture ; les blocs destinés à recevoir un chaînage vertical
en partie courante, ou en angle, comportent un percement du
fond à l’une de leurs extrémités pour permettre le passage
d’aciers verticaux.
•
Les blocs de chaînage en L sont dérivés des blocs de chaînage
en U par suppression de l’une des ailes du U pour former le L ; la
base est ainsi réduite à une hauteur de 35 à 40 mm. Les blocs de
chaînage en L débouchant destinés à recevoir un chaînage vertical
comportent un percement du fond de l’une de leurs extrémités
pour permettre le passage des aciers verticaux.
•
Les blocs d’angles, gauche et droit, présentent une face transversale
d’extrémité plane ; le relief en baïonnette est tourné à 90°
en extrémité d’une des faces longitudinales. Les blocs de chaînages
d’angles sont obtenus par découpe des cloisons internes
pour permettre la mise en oeuvre des rangs de chaînage horizontaux.
•
Variante de blocs clivés ou cannelés : ils sont obtenus par un
épaississement de 0 à 20 mm de l’une des faces de parement, à
laquelle on donne par clivage un aspect de pierre naturelle ; ces
blocs sont réversibles moyennant épaississement.
2.122 Dimensions et poids des blocs
Les dimensions courantes et poids nominaux sont indiquées dans
le tableau 1.
Types de parements : lisse et clivé (cf. Tableau 1).
2.13 Composition des bétons :
Les blocs sont fabriqués à partir de béton composé de :
•
ciments CPA-CEM1-52.5R blanc ou gris conforme à la norme NF
P 15-301,
•
granulats de graviers et de sable provenant de carrières, concassés
et lavés, conformes à la norme NF P 18-101 « Béton, classification
et désignation des bétons hydrauliques » et NF P 18-541
« Granulats naturels pour bétons hydrauliques ».
•
adjuvants :
-
adjuvant hydrofuge de masse selon la norme 18-334.
-
adjuvant destiné à améliorer la mise en place et la compacité
des bétons à faible rapport Eau/Ciment conformément à la
norme NF EN 934-2 « adjuvants pour béton ».
-
colorants minéraux en solution.
Composition de béton généralement utilisée :
Béton : Sable 0/5 : 600 kg ; Gravier 3/8 : 30 kg ; Ciment : 110 kg ;
Sable 0/3 : 320 kg ; Adjuvant hydrofuge : 2 % ; Colorant : variable ;
eau 6 % du poids total.
Cette composition de béton peut évoluer en fonction des usines et
des granulats utilisés, tout en offrant des caractéristiques de résistance
analogues.
2.14 Caractéristiques physiques des blocs
Les blocs « ELCO Alvéolé » doivent répondre aux spécifications
suivantes :
Dimensions
•
Dimensions de coordination des blocs courants
(e x h x L) : 20 x 20 x 40 cm
•
Dimensions de coordination des demi blocs
(e x h x L) : 20 x 20 x 20 cm
6
Sections du bloc standard d’épaisseur brute de 20 cm :
•
Section brute (Sb) : 793,66 cm²
•
Section nette (Snt): 444,63 cm², soit 56,02% de la section brute
(la section nette est calculée par déduction des vides)
•
Section nette porteuse (Snp) : 181,97 cm², soit 24,19% de la
section brute (la S
np correspond à la surface cumulée des entretoises
de transmission de charges).
Tolérances
•
La tolérance sur la hauteur des parties porteuses (entretoises)
est de
± 0,3 mm
•
La tolérance sur les hauteurs de parties de parement est de ± 2,5
mm.
•
La tolérance sur la longueur des blocs est de ± 2 mm.
Epaisseur
Epaisseur des parois extérieures :
•
entre 3,2 cm et 4 cm pour les parois à parement lisse, grenaillé,
grésé ou poli
•
entre 4,5 cm et 5,5 cm pour les parois à parement clivé ou cannelé
2.15
Présentation et distribution
Les blocs sont conditionnés sur des palettes bois de 1,2 x 1 m.
Chaque palette comportant ou bien six rangées de 10 blocs lisses,
grenaillés, grésés ou polis (60 blocs au total), ou bien six rangées
de 8 blocs clivés ou cannelés (soit 48 blocs au total).
Les rangées de blocs palettisés sont intercalées par une feuille de
polystyrène évitant ainsi les frottements entre les différentes faces
lisses de chaque bloc.
Une fois palettisées, les rangées de blocs sont protégées et maintenues
soit par une housse thermo-rétractable soit par un film
plastique étirable.
Cette présentation et ces modes de distribution peuvent évoluer
selon les différents sites de productions tout en respectant les
critères de qualité requis.
2.2 Autres matériaux
2.21 Armatures des potelets :
Acier et étriers selon calculs du bureau d’études, disposition systématique
en angle et en tableaux de baies avec en plus, des potelets
intermédiaires de façon à délimiter des panneaux de blocs de 8
m
2 de surface maximale.
2.22 Mortier des assises de départ :
A chaque niveau de dalle et de plancher, chaque première rangée
de blocs est posée sur un lit de mortier fin de ragréage tel que
prévu dans les dispositions de mise en oeuvre décrites ci-après.
Le remplissage de béton des blocs de chaînages nécessite un soin
particulier dont les modalités sont reprise dans les dispositions de
mise en oeuvre décrites ci-après.
2.23 Bavettes de rejet :
Au rez-de-chaussée et au droit d’un plancher étage, on utilise une
membrane souple Zedmarc (ou équivalent) avec sur le coté intérieur
du mur un relevé d’étanchéité collé au mastic silicone.
2.24 Appuis de baies :
Ils reposent sur des blocs de chaînage en U remplis de béton et
dont on a préalablement supprimé les rails horizontaux de guidage
supérieurs.
2.25 Menuiseries :
Dans le cadre de mur avec un complexe isolant intérieur, les menuiseries
sont disposées, en intérieur, en applique contre la maçonnerie
après traitement des joints en tableaux et en retour
intérieur par garniture de mastic silicone.
Dans le cadre de mur ne comportant pas de complexe isolant
intérieur (mur de garage par exemple), les menuiseries sont insérées
en périphérie intérieure des tableaux d’ouverture de porte ou
de fenêtre après traitement des joints en tableaux par garniture de
mastic silicone.
2.26 Doublage :
Complexe de doublage isolant du type plaque de plâtre/isolant collé
par plots de colle de 10 mm d’épaisseur nominale.
3. Fabrication
La fabrication est effectuée à partir de presses à blocs répondant
aux exigences de fabrication du produit.
Les blocs sont pondus avec un surcroît de matière au niveau des
surfaces de transmission des charges. Après séchage et étuvage
des blocs, les faces supérieures de transmission des charges sont
abrasées par une calibreuse qui règle leur hauteur et les rend
planes et horizontales.
Les blocs sont, après durcissement, palettisés et stockés sur parc.
Le délai de livraison est au minimum de 21 jours après production.
A l’issue de la fabrication industrielle, un suivi du contrôle des précisions
dimensionnelles est régulièrement réalisé et s’effectue par
un contrôle de prélèvement aléatoire effectué au sein des stocks de
blocs disponibles avant livraison.
Lors de la mise en oeuvre sur le chantier, l’entreprise devra effectuer
systématiquement un nettoyage des surfaces de transmission
des charges des produits, avant l’empilage de chaque rang de
blocs afin d’éviter toute interposition de particules.
4. Mise en oeuvre
4.1 Principes de base
Les entreprises ou poseurs effectuant la mise en oeuvre du procédé
de mur « ELCO Alvéolé » doivent avoir reçu l’agrément du titulaire
de l’Avis Technique.
L’entreprise devant effectuer la mise en oeuvre de ce procédé doit
préalablement demander au titulaire de l’Avis Technique le dossier
de mise en oeuvre spécifique au projet et sur cette base recueillir
auprès de lui toute information technique complémentaire qu’il juge
nécessaire à l’exécution correcte de cette mise en oeuvre.
Les bâtiments sont réalisés selon un principe de coques périmétriques,
par succession de lits de blocs assemblés systématiquement
par leurs faces d’emboîtements.
Ces murs sont organisés pour assurer le drainage des eaux de
pluie qui les pénètrent à chaque niveau de l’ouvrage.
Cette eau de pluie est recueillie en étage au droit du plancher et au
rez-de-chaussée au dessus de la longrine par une membrane
souple d’étanchéité à larmier.
En pied de mur l’eau est évacuée à l’extérieur du mur.
En périphérie des volumes habitables, la paroi maçonnée reçoit un
doublage isolant traditionnel collé par plots.
La qualité de mise en oeuvre du premier rang est importante pour
l’ensemble des critères suivants :
•
Planéité et horizontalité : la qualité d’exécution de cette opération
conditionne et garantit la régularité des joints jusqu’au sommet
de l’ouvrage.
•
Etanchéité : notamment en assurant le bon fonctionnement au
final du dispositif de drainage des eaux d’écoulement par
l’intérieur des blocs.
•
Précision des cotes : tant par les respects des cotes générales,
des cotes des baies et de la précision géométrique de l’ouvrage.
4.2 Travaux préparatoires
Les fondations sont réalisées de façon traditionnelle : longrine sur
semelle filante.
COULAGE DES DALLES OU LONGRINES
Afin de compenser les variations d’altimétrie des dalles ou longrines,
la hauteur de coulage des longrines doit prendre en compte la
nécessité d’une chape de mortier de 2cm minimum nécessaire à la
pose de la première rangée de Blocs.
Il est impératif d’en tenir compte lors de la conception et du coulage
des dalles ou longrines en les prévoyant 2 à 3 cm plus basses pour
compenser la hauteur du lit de mortier de 1
er rang.
Notamment pour respecter :
•
Les hauteurs de linteau prévues initialement
•
les niveaux de planchers etc.
DIMENSIONNEMENT DES DALLES OU LONGRINES
En pied de mur extérieur, les blocs de la première rangée sont
posés en débord extérieur de 4 cm par rapport aux dalles ou longrines.
Le dimensionnement de la longueur des longrines doit prendre
en compte la pose du bloc Elco Alvéolé en débord extérieur de
4cm. Par exemple : un mur de bloc Elco Alvéolé de 10 m de long
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sur 5 m en nu extérieur nécessite une longrine de 9,92 m de long
sur 4,92 m.
IMPLANTATION DES ACIERS DE LIAISON AVEC LES
DALLES OU LONGRINES
1. De préférence on effectue l’implantation des aciers en attente
par scellement chimique après le coulage des longrines. Après
la mise en oeuvre de la première rangée de blocs, on perfore
la longrine on implante et ancre les aciers par scellement chimique.
On veille à un bon positionnement des fers par rapport
aux bords intérieurs des évidements des blocs afin de respecter
le nécessaire enrobage de l’acier par le béton.
2. Dans le cas ou les fers d’attente sont prévus avec le coulage
des longrines (ou dalles), ils doivent impérativement être posés
au cordeau et ainsi être parfaitement alignés et disposés
afin de respecter le bon enrobage béton.
4.21 VERIFICATION DE LA CONFORMITE DES
DALLES OU LONGRINES
Réceptionner le support de montage, avant début de montage.
Avant de démarrer le montage ELCO Alvéolé, il est impératif de
vérifier :
•
les dimensions et l’implantation des longrines (ou dalles)
•
le réglage des différents équerrages (+ ou - 1 cm sur diagonales),
•
la planéité par la recherche du point «haut» et du point «bas»
des dalles ou longrines (attention ces points doivent tenir compte
de l’ensemble des longrines ou extrémités car le niveau de départ
de l’Elco va concerner l’ensemble de l’ouvrage et sera le
même pour l’ensemble des murs),
•
de la position des ouvertures (portes, fenêtres)
•
en murs extérieurs, l’état de surface (lisse) des longrines qui ne
devra pas poinçonner la membrane d’étanchéité PVC. Il faut insister
sur le meulage du béton d’arase de l’ensemble des longrines
(ou nez de dalles) à la ponceuse à disque jusqu'à pouvoir
passer la paume de la main sur le béton sans griffure. On évite
ainsi tout risque de perforation de la membrane d’étanchéité, par
un éventuel granulat saillant.
ELCO
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